Les autorités maliennes ont annoncé la suspension de toutes les activités d’orpaillage sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 30 septembre 2024.
Le ministère malien des Mines a décidé de suspendre les activités d’orpaillage sur toute l’étendue du territoire national du 15 juin au 30 septembre 2024. L’annonce, faite mardi soir, survient quelques jours après l’effondrement mortel d’un site d’orpaillage à Kalako, dans le cercle de Yanfolila, région de Bougouni, au sud du Mali. Plus de 20 orpailleurs ont perdu la vie et plusieurs autres sont portés disparus suite à cette tragédie.
Selon Moussa Séya Sidibé, 2ème adjoint au maire de Gouandiaka, l’effondrement du site de Kalako-Faranida a eu lieu le soir du 8 juin. « Le même jour, nous avons pu déterrer 4 corps. Les gens ont passé toute la nuit à la recherche d’éventuelles victimes. Le dimanche déjà, nous étions à 8 morts », a-t-il expliqué. Les recherches ont continué jusqu’à mardi, quand le préfet adjoint a ordonné l’arrêt des opérations après que 20 corps ont été retrouvés.
Le ministre des Mines, Amadou Keita, a justifié cette décision par la nécessité de protéger les orpailleurs des risques accrus d’effondrement des sites pendant la saison des pluies. « Il fallait carrément abandonner la zone parce que c’était très dangereux de continuer à faire des recherches avec la pluie qui tombe incessamment et on voit des failles. Si les gens continuent à travailler sur ces failles, il pourrait y avoir de nouveaux effondrements », a indiqué Moussa Séya Sidibé.
Cette mesure de suspension des activités d’orpaillage a été bien accueillie par les autorités administratives et coutumières, les organisations de la presse, ainsi que les exploitants des localités concernées, qui sont appelés à conjuguer leurs efforts pour assurer le respect strict de cette disposition pendant la période de suspension.
En janvier 2024, un autre effondrement dans une galerie d’orpaillage à Kobadani, dans la commune de Nouga, région de Koulikoro, avait déjà fait 70 morts.