Les autorités nigériennes ont annoncé lundi mettre fin à deux missions de sécurité et de défense de l’Union européenne (UE) dans le pays. Au même moment, une délégation russe conduite par le vice-ministre de la Défense est arrivée à Niamey pour échanger avec les autorités militaires.
Au Niger, le ministère des Affaires étrangères a annoncé, ce lundi 4 décembre, dans un communiqué, «Â la dénonciation par l’État du Niger, de l’accord entre la République du Niger et de l’Union européenne relatif au statut de la mission PSDC (Politique de sécurité et défense commune) de l’UE au Niger (EUCAP Sahel Niger)Â », une mission civile. Le ministère a également déclaré le «Â retrait, par l’État du Niger, du consentement accordé pour le déploiement d’une mission de partenariat militaire de l’UEÂ » au Niger.
En 2012, l’Union européenne a lancé une mission civile au Niger dénommée EUCAP SAHEL avec mission d’apporter un appui technique et matériel aux forces de défense et de sécurité nigériennes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En septembre dernier, le Conseil de l’Europe a prolongé le mandat de cette mission jusqu’en septembre 2024.
Mercredi dernier, les autorités militaires nigériennes avaient abrogé une loi de 2015 criminalisant le trafic de migrants, adoptée dans le cadre d’un accord avec l’UE pour combattre l’immigration des ressortissants africains vers l’Europe en passant par le Niger et certains pays du Maghreb. Depuis le coup d’État du 26 juillet dernier contre le président Mohamed Bazoum, les relations entre le Niger et l’Union européenne sont devenues tendues. L’UE refuse toujours de reconnaître les autorités militaires nigériennes et demande la libération du président déchu et son rétablissement.