Le gouvernement nigérian a décidé d’évacuer 3500 de ses ressortissants vivant au Soudan, après les combats qui ont éclaté le 15 avril dernier entre l’armée régulière soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide. Selon Abike Dabiri-Erewa, présidente de la Commission pour les Nigérians de la diaspora (NIDCOM), ces opérations d’évacuation sont déjà en cours, avec une priorité accordée aux étudiants et aux femmes. Ils seront rapatriés via l’Éthiopie.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a rassuré que les ressortissants nigérians n’ont subi aucune perte en vies humaines lors des affrontements au Soudan. En effet, depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre de combats entre les forces gouvernementales et les paramilitaires à Khartoum, faisant des centaines de morts et de blessés. Les FSR, initialement créées pour lutter contre les mouvements armés rebelles dans la région de Darfour, sont désormais impliquées dans d’autres missions, dont la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre.
Le rapatriement des ressortissants nigérians intervient alors que le Soudan connaît une période de troubles depuis la destitution du président Omar el-Béchir en avril 2019. Les violences ont connu une recrudescence ces derniers mois, avec des combats sporadiques entre les forces armées et les groupes rebelles. Le Nigeria, qui abrite la plus grande communauté de ressortissants africains vivant au Soudan, a pris cette décision pour assurer la sécurité de ses citoyens dans un contexte de crise sécuritaire.
Ce rapatriement massif des Nigérians du Soudan met en lumière la nécessité pour les gouvernements africains de protéger leurs ressortissants en période de crise. Les États doivent Å“uvrer ensemble pour garantir la sécurité de tous les citoyens africains, en prenant des mesures préventives et en assurant une réponse rapide et efficace en cas de crise.