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Chronique

Le silence assourdissant de Cotonou!  

Par
Anges Banouwin
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Depuis que le dossier de l’activiste béninois, Steve Amoussou a éclaté au Bénin, il y a un fait qui retient l’attention.

Situation assez curieuse, sur un sujet aussi sensible qui pourtant défraie la chronique au Bénin, ainsi qu’au Togo voisin, voir à l’international. 

Aucune information de source officielle chargée du dossier de l’activiste béninois, Steve Amoussou, supposé être le chroniqueur « Frère Hounvi », n’a circulé depuis qu’il est annoncé sur le territoire béninois et aux mains de la justice. 

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Très suivi, la vraie identité de «Frère Hounvi», qui passe au vitriol la gouvernance du Bénin sous le régime Talon, n’est pas connue du grand monde.

Connu quant à lui, pour ses sorties sur des sujets à polémique soumis à sa charge, le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), où le dossier est instruit est aux abonnés absents.

Entre supposés ‘’experts’’ et autres qui diffusent des posts, vidéos et audio sur les réseaux sociaux, allant d’un argument à un autre, la brouille reste épaisse. 

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Ce, malgré une première audition du mis en cause le 20 août dernier, dans un contexte particulier d’appels de l’opposition à la mobilisation populaire, et la prise de mesures sécuritaires limitant l’accès à la CRIET.

Situation accablante ?

Le communiqué du procureur de la République togolaise le dimanche 25 août 2024, diffusé sur la télévision nationale du pays, reste accablant sur les conditions d’exfiltration de l’activiste du territoire togolais, dans la nuit du 12 au 13 août 2024.

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A défaut d’avoir la vérité des faits, il est impérieux et de la responsabilité des autorités béninoises à charge de la gestion de la chose publique de tenir informer l’opinion, de leur version du dossier.

A plus forte raison dans un contexte où des éléments avancés par la défense du mis en cause, comme du Togo où l’activiste résidait jusqu’à l’annonce de son «enlèvement» à Lomé, sont de nature inquiétante. Que ce soit sur la procédure d’interpellation et d’extradition, pis du respect des droits du prévenu.

‘’Cadeau’’ empoisonné ?

La tournure que prend ce dossier avec l’émission d’un mandat d’arrêt international contre quatre des personnes identifiées comme impliquées dans le «rapt», après avoir placé sous mandat de dépôt le 23 août 2024, deux autres interpelées sur le territoire togolais pour « complicité des faits d’enlèvement ou séquestration », relève toute la gravité des circonstances de l’exfiltration de l’activiste.

Alors qu’au Bénin, après sa première comparution son procès est annoncé pour début octobre prochain, le silence du procureur spécial de la CRIET devant qui est déféré le dossier  de l’activiste béninois Steve Amoussou, supposé être le  chroniqueur « Frère Hounvi », ce que nie le prévenu selon son avocat ;  laisse libre cours aux récriminations tenues contre le régime Talon par l’opposition ainsi que des exilés politiques dans le dossier.

Le modus operandi de l’atterrissage du ‘’colis’’ Steve Amoussou, comme on le désigne dans le jargon, aux mains de la justice béninois suscite curiosité. 

Il a beau été une alouette tombée du ciel, ou un présent gracieux, de gens qui se soient résolus à faire preuve d’une quelconque générosité, « il y a des cadeaux qu’on ne prend pas, et des pièces d’argent qu’on ne ramasse sur son chemin ». L’opinion attend d’y voir clair.

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