Le Togo s’engage dans une nouvelle ère économique avec l’obtention d’un appui financier de près de 250 milliards de francs CFA du Fonds monétaire international (FMI). Cette somme, accordée dans le cadre d’une Facilité élargie de crédit (FEC) de 42 mois, vise à consolider la stabilité financière du pays tout en jetant les fondations d’une croissance économique plus robuste et inclusive.
Fragilisé par la pandémie de covid-19, le Togo a obtenu un appui financier de 250 milliards FCFA du FMI pour renforcer sa stabilité économique. La conclusion de cet accord s’est déroulée suite à une mission fructueuse du FMI à Lomé, du 29 novembre au 8 décembre 2023. Au cours de cette période, des discussions déterminantes ont eu lieu entre les représentants de l’institution financière internationale et les plus hautes autorités togolaises, incluant le chef de l’État Faure Gnassingbe, le Premier ministre et le ministre de l’économie.
Hans Weisfeld, chef de la mission du FMI, a souligné l’engagement des autorités togolaises dans un ambitieux programme de réformes économiques. Ces réformes s’intègrent au plan de développement du gouvernement et visent à relever les défis majeurs auxquels le pays est confronté, y compris les enjeux urgents en matière de sécurité.
Le nouveau programme de soutien s’articule autour de plusieurs axes stratégiques. Il vise à réduire le déficit budgétaire à 3 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2025, tout en préservant les dépenses essentielles qui favorisent la croissance économique et l’inclusion sociale. Les mesures budgétaires prévoient une augmentation ambitieuse de 0,5 % du PIB par an des ressources intérieures, tout en rationalisant les dépenses publiques.
Par ailleurs, le plan d’appui comprend des réformes visant à renforcer l’assiette fiscale, à améliorer le climat des affaires et à optimiser les dépenses publiques.
En outre, une part significative de cet appui financier sera dédiée à l’élargissement des dispositifs de protection sociale, notamment par l’extension des transferts monétaires. Cela reposera sur la mise en place d’un registre social unique et d’une plateforme d’identification biométrique pour assurer une meilleure couverture et une plus grande efficacité dans la distribution de ces aides.