Le gouvernement vénézuélien a décidé de fermer temporairement sa frontière avec la Colombie, invoquant des motifs liés à un « complot international » visant à perturber la stabilité du pays. Cette mesure intervient quelques heures avant l’investiture controversée du président Nicolas Maduro pour un troisième mandat consécutif.
Freddy Bernal, gouverneur de l’État de Tachira, une région frontale stratégique avec la Colombie, a annoncé cette décision vendredi matin. « Nous avons des informations concernant un complot international visant à troubler la paix des Vénézuéliens », a-t-il déclaré lors d’une intervention publique. Sur ordre du président Nicolas Maduro, la frontière sera fermée dès 5h heure locale (9h TU) jusqu’au lundi 13 janvier à la même heure.
Un contexte politique tendu
Cette annonce survient dans un climat politique déjà marqué par de vives tensions. L’opposition vénézuélienne et un parti de la communauté internationale contestant la légitimité du nouveau mandat de Nicolas Maduro, accusé de s’accrocher au pouvoir au mépris des principes démocratiques.
L’investiture de Maduro, prévue pour vendredi, a avancé une vague de critiques. Les dirigeants de l’opposition dénoncent des fraudes électorales et réclament un gouvernement de transition pour organiser de nouvelles élections libres et transparentes.
Une frontière stratégique
La frontière vénézuélienne avec la Colombie, longue de plus de 2 200 kilomètres, est une zone cruciale pour le commerce, mais aussi pour les flux migratoires et les échanges informels. Cette région est fréquemment le théâtre de tensions liées aux activités de contrebande et à la présence de groupes armés illégaux.
Freddy Bernal a précisé que cette fermeture vise à « garantir la sécurité nationale » et à prévenir d’éventuels incidents orchestrés par des acteurs étrangers. Il n’a cependant pas détaillé la nature des informations qui justifiaient une telle mesure, laissant place à des spéculations sur les intentions réelles du gouvernement.