Alors que des militaires putschistes ont annoncé avoir pris le pouvoir mercredi soir à Niamey, le président Mohamed Bazoum, s’est prononcé, pour la première fois sur sa page Facebook, ce jeudi 27 juillet 2023. Selon M. Bazoum, les nigériens « veilleront » à « la démocratie ».
« Les acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés » a écrit sur sa page Facebook le président ce mercredi 26 juillet. Selon celui qui a été démocratiquement élu, « Tous les nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront. » Des déclarations qui laissent croire que le président Mohamed Bazoum n’a pas encore dit son dernier mot.
Mercredi, une journée de tensions avait déjà secoué la capitale du Niger, les soldats de la garde présidentielle négociant avec Mohammed Bazoum pour tenter de trouver une solution, sans que l’on connaisse la nature des pourparlers. Le régime au pouvoir avait alors simplement qualifié cet incident de « mouvement d’humeur« . Le chef d’État est retenu dans sa résidence officielle depuis mercredi matin.
Les acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés.
— Mohamed Bazoum (@mohamedbazoum) July 27, 2023
Tous les nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront.#MB
Réuni sous le nom du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), groupe de militaires putschistes a annoncé mercredi soir à la télévision nationale la fin de l’ère du président Mohamed Bazoum, démocratiquement élu en 2021. « Nous avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale.«
Finalement, après l’annonce de leur prise de pouvoir à la télévision, les putschistes ont affirmé « l’attachement » du CNSP au « respect de tous les engagements souscrits par le Niger« . Les militaires ont aussi promis aux partenaires étrangers le « respect de l’intégrité physique et morale des autorités déchues, conformément aux principes des droits humains« . Des mesures ont été prises par le CNSP, avec les frontières aériennes et terrestres fermées « jusqu’à la stabilisation de la situation » et la mise en place d’un couvre-feu chaque soir de 22 heures à 5 heures du matin.