La succession de Moussa Faki Mahamat à la présidence de la Commission de l’Union africaine s’annonce des plus disputées. Alors que les regards sont tournés vers les deux principaux prétendants, le Kényan Raila Odinga et le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf, une autre bataille, tout aussi importante, se joue en coulisses : celle pour le poste de vice-président.
Selon l’analyse de François Soudan au micro de RFI, les candidats à la succession du Tchadien Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’UA sont désormais connus, avec en tête de liste les favoris Raila Odinga et Mahmoud Ali Youssouf. Le Mauricien Anil Gayan, bien que respecté en tant qu’ancien ministre, est peu connu en dehors de son pays.
De son côté, le Malgache Richard Randriamandrato, dont la candidature « semble quelque peu improvisée », a brièvement occupé le poste de ministre des Affaires étrangères avant d’être « limogé pour avoir voté en faveur de l’Ukraine à l’ONU, sans l’accord de son président ».
Si cette course à la présidence de la Commission de l’UA monopolise les attentions, une autre, plus discrète, se déroule pour les nombreux postes qui seront redistribués à l’issue du mandat de Moussa Faki Mahamat, en particulier celui de vice-président de la Commission de l’UA, un poste stratégique qui reviendra à un représentant du Maghreb.
Quatre femmes sont en lice pour ce poste de « numéro 2 de l’UA », dont la Marocaine Latifa Akharbach et l’Algérienne Selma Malika Haddadi.
Par ailleurs, le directeur de la rédaction de Jeune Afrique souligne que « compte tenu des tensions persistantes entre l’Algérie et le Maroc, récemment exacerbées par un affrontement entre leurs diplomates à Tokyo, il est à prévoir que la compétition entre elles sera sans merci ».