Bien que Volodymyr Zelensky ne veuille pas envisager la moindre période de trêve avec la Russie, Washington tente de le convaincre d’ouvrir les négociations avec Vladimir Poutine.
Les États-Unis appellent de façon croissante l’Ukraine à être ouverte à des négociations de paix avec la Russie, un haut responsable du Pentagone affirmant qu’il sera difficile pour les forces de Kiev de récupérer les territoires remportés par Moscou au cours de la guerre. Mais le président ukrainien refuse pour l’instant d’entendre parler de trêve.
Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley a souligné mercredi 16 novembre 2022 que le soutien des États-Unis n’avait pas diminué, mais a déclaré que Kiev était en bonne position pour entamer des discussions, ses soldats parvenant à tenir tête à la Russie.
Il a précisé que les Russes renforçaient désormais leur emprise sur 20 % du territoire ukrainien et que les lignes de front allant de la ville de Kharviv à celle de Kherson se stabilisaient.
« La probabilité d’une victoire militaire ukrainienne, consistant à chasser les Russes de toute l’Ukraine, y compris de la […] Crimée, la probabilité que cela se produise bientôt n’est pas élevée, militairement parlant », a-t-il déclaré. « Il peut y avoir une solution politique où, politiquement, les Russes se retirent, c’est possible », a ajouté M. Milley.
Pas de pression américaine
La Maison Blanche a réitéré vendredi que seul le président ukrainien Volodymyr Zelensky était en mesure d’approuver l’ouverture de négociations entre l’Ukraine et la Russie, rejetant toute notion de pressions américaines sur Kiev.
« Nous avons également dit qu’il revenait au président Zelensky de dire si, et quand, il serait prêt à des négociations et la forme que prendraient ces négociations » a déclaré à la presse le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby. « Personne aux États-Unis n’est en train de l’encourager, d’insister ou de le pousser à la table » des négociations, a-t-il dit.
Mais, plus tôt ce mois-ci, Volodymyr Zelensky a fait savoir qu’il n’exigeait plus le départ de Vladimir Poutine pour entamer des négociations, un changement de cap qui est intervenu après des pressions de la Maison Blanche.