Les Syriens se sont rendus aux urnes ce lundi pour participer aux élections législatives, la quatrième du genre depuis le début de la guerre civile en 2011. Au total, 8 151 bureaux de vote ont été ouverts dans les zones sous contrôle gouvernemental.
Les Syriens ont voté pour le compte des élections législatives qui interviennent dans un contexte où, l’économie du pays est en lambeaux. La guerre civile a dévasté le pays, laissant des infrastructures en ruines et une population épuisée. Les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, ainsi que les effets prolongés de la pandémie de COVID-19, ont aggravé la situation, rendant le quotidien des Syriens de plus en plus difficile. La diminution de l’aide humanitaire a également laissé de nombreuses familles sans soutien crucial.
Le scrutin exclut deux régions clés du pays : le nord-ouest, contrôlé par les rebelles, et le nord-est, dirigé par les Forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis et majoritairement kurdes. De plus, les millions de Syriens de la diaspora, qui ont fui le conflit, n’ont pas le droit de voter pour ces élections législatives, contrairement aux élections présidentielles.
Le nombre exact d’électeurs éligibles reste inconnu, ajoutant une couche d’incertitude sur le taux de participation et la représentativité des résultats. La confiance dans le processus électoral est minée par les années de guerre et de crise, et beaucoup se demandent si ces élections apporteront un quelconque changement tangible pour le peuple syrien.