Quatre Libanais, accusés de collaboration avec les services de renseignements israéliens, ont été arrêtés en moins d’une semaine. Ces arrestations interviennent à l’approche du délai de 60 jours fixé pour l’application du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, prévu pour le 27 janvier.
Trois des suspects viennent du Sud-Liban, une région fortement influencée par le Hezbollah, tandis que le quatrième est originaire de la Békaa. D’après l’armée libanaise, ces individus sont accusés d’avoir « communiqué avec des agents israéliens » et d’avoir mené des activités d’espionnage.
Parmi les suspects, HA, un coiffeur de Beit Lif (Bint Jbeil), aurait fourni des informations stratégiques pour la somme de 2 500 dollars. Il aurait aidé l’armée israélienne à pénétrer dans son village et a été appréhendé alors qu’il tentait de rejoindre Israël, escorté par un drone.
AH, un habitant de Dakoué (Békaa-Ouest), est également accusé de collaboration. Son frère est emprisonné depuis deux ans pour des faits similaires, ce qui, selon des experts, témoigne d’un réseau bien ancré dans certaines régions.
Un autre suspect, aussi nommé AH, originaire de Deir Kifa (Tyr), aurait voyagé en Turquie pour rencontrer des agents du Mossad. Il aurait touché 25 000 dollars pour ses activités, mais sa famille affirme l’avoir renié depuis six ans. Enfin, un dernier collaborateur présumé, né en 1982 et employé par l’ONU, aurait été arrêté après son retour d’Israël. Il résidait à Aïn Ebel, près de la frontière israélienne, une zone particulièrement surveillée.
La loi libanaise interdit formellement tout contact avec Israël, considérée comme un crime passible de prison. Ces dernières années, les arrestations pour collaboration se sont multipliées, avec 185 personnes appréhendées depuis 2019, selon les forces de sécurité.