Des menaces de représailles font monter la tension ce 12 avril au Proche-Orient, suscitant des appels internationaux des alliés d’Israël et de l’Iran, au moment où des progrès en vue d’une trêve dans la bande de Gaza se font attendre.
La CIA prédit une « attaque massive imminente »Â de l’Iran contre Israël alors que Téhéran a promis, jeudi 11 avril, de « punir »Â l’État hébreu après sa frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril dernier qui a fait 16 morts. L’Iran peut-il, et veut-il, s’en prendre directement à Israël ?Â
Dans les tensions qui irradient le Moyen-Orient, il faut prendre évidemment au sérieux les menaces iraniennes. Mais attaquer frontalement Israël, constituerait une rupture de la posture militaire traditionnelle de Téhéran. Depuis 1979, date de l’arrivée au pouvoir de la République islamique, l’Iran n’a jamais frappé directement l’État hébreu. Ce n’est pas le cas de l’Irakien Saddam Hussein qui, au début 1991, avait tiré des salves de missiles Scud contre Tel Aviv.
Par ailleurs, la pouvoir iranien n’est pas un régime aventuriste et irrationnel. Ce qui compte pour lui, c’est de se maintenir aux commandes de l’Iran. Or, Téhéran sait parfaitement que déclencher des hostilités directes contre Israël pourrait lui coûter très cher et donc ne veut pas d’une guerre généralisée.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dont le pays, ennemi d’Israël, soutient le Hamas, avait indiqué qu’Israël serait «Â puni » après une attaque meurtrière qui lui a été imputée le 1er avril en Syrie. Cette frappe a détruit le consulat iranien à Damas et fait 16 morts, parmi lesquels sept membres du corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon une ONG.