L’Iran a dévoilé mardi le premier missile balistique hypersonique conçu localement, en présence du président Ebrahim Raïssi qui a salué une nouvelle arme qui «Â va rendre le pays plus fort ».Â
L’Iran a levé le voile sur son missile balistique hypersonique, dénommé Fattah (« victorieux », en langue arabe). L’engin a été présenté ce mardi 6 juin lors d’une cérémonie officielle en présence du président iranien, Ebrahim Raïssi. « Nous devrions remercier Dieu pour cette grande réalisation », car « elle rendra le pays plus fort », a déclaré le dirigeant. Ce missile va renforcer « le pouvoir de dissuasion » de l’Iran, ce « qui apporte la sécurité et une paix stable aux pays de la région », a-t-il ajouté.
La République islamique avait annoncé en novembre la fabrication de ce missile, suscitant l’inquiétude de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant le programme nucléaire iranien. Toutefois, le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, avait indiqué que cette annonce ne « devrait pas avoir d’influence » sur les négociations autour du programme nucléaire de l’Iran. Ces discussions sont au point mort depuis l’été 2022.
Conçu par la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, le missile Fattah a une portée d’environ 1400 kilomètres et sa vitesse avant d’atteindre la cible est comprise entre 13 à 15 fois la vitesse du son, indiquent les médias officiels, qui ont diffusé des images de l’ogive. Téhéran affirme que cet engin peut passer à travers les systèmes de défense aériens de n’importe quel pays de la région.
Le dévoilement du nouveau missile intervient alors que l’Iran cherche à normaliser ses relations avec les pays arabes, notamment l’Arabie saoudite, où il doit rouvrir son ambassade mardi à Ryad après sept ans de discorde entre les deux pays. Des informations de presse font en outre état de contacts indirects entre l’Iran et les États-Unis pour ranimer l’accord connu sous l’acronyme JCPOA, limitant les activités atomiques de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales.