Vladimir Poutine a rencontré dimanche son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko. Le président bélarusse a assuré qu’il « gardait » Wagner dans le centre du Bélarus.
C’est une menace à peine voilée à l’adresse de la Pologne. Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a assuré dimanche à Vladimir Poutine qu’il « gardait » Wagner dans le centre du Bélarus, affirmant à ce sujet que Minsk « contrôlait » la situation, quelques semaines après l’arrivée des combattants de ce groupe à la suite de leur rébellion avortée en Russie.
« Ils demandent à aller vers l’ouest (…) à Varsovie, Rzeszów », a d’abord déclaré M. Loukachenko à son homologue russe, qui a esquissé un léger sourire. « Mais, bien sûr, que je les garde dans le centre du Bélarus, comme nous en avions convenu », a-t-il ajouté, disant toutefois avoir noté « leur mauvaise humeur ».
La Pologne envoie des soldats en renfort sur sa frontière est
La Pologne a décidé mercredi d’envoyer des unités militaires à sa frontière avec son voisin biélorusse, dans l’est du pays, après l’arrivée en Biélorussie de mercenaires de Wagner. Ces derniers sont dans une caserne à 5 km de la Pologne. Selon des propos rapportés, un commandant de haut rang du groupe d’Evguéni Prigojine a déclaré que des mercenaires de l’organisation se préparaient à partir en Biélorussie selon les termes de l’accord qui a désamorcé leur mutinerie contre les dirigeants militaires russes.
La décision du président russe d’offrir aux mercenaires d’Evguéni Prigojine la possibilité de se réinstaller en Biélorussie a fait craindre à certains pays membres de l’Otan, dans sa partie orientale, que cette présence ne crée une instabilité dans la région. « Plus de 1.000 soldats et près de 200 unités de logistique des 12e et 17e brigades mécanisées commencent à gagner l’Est (de la Pologne) », a écrit le ministre polonais de la défense, Mariusz Blaszczak sur Twitter. « Cela montre que nous sommes prêts à répondre aux tentatives de déstabilisation près de la frontière de notre pays. »