Présenté ce vendredi 3 juin à la Haute Cour d’Abuja, Peter Nwachukwu, le mari de la défunte chanteuse de gospel populaire Osinachi, a plaidé son innocence affirmant que sa femme est décédée d’un cancer du poumon et non des coups qu’il lui aurait infligés.
Placé en détention depuis plus d’un mois pour avoir prétendument tué sa femme décédée en avril, Nwachukwu a été présenté pour la première fois ce vendredi. Le bureau du procureur général de la Fédération et ministre de la Justice avait émis contre lui 23 chefs d’accusation à la limite de la violence domestique et de d’homicide.
Témoignant devant le tribunal, M. Nwachukwu, a plaidé son innocence, et déclaré que contrairement à ce que pense l’opinion publique, il n’a pas tué sa femme Osinachi. « Laissez-moi dire au monde entier, j’ai beaucoup souffert. J’ai été abandonné. Ce qui a tué ma femme, c’est un cancer des poumons, je n’ai pas frappé ma femme. C’est le cancer des poumons qui a tué ma femme, Osinachi Nwachukwu, donc je souffre pour ce que je ne sais pas », a-t-il déclaré lors de son transfert hors de la salle d’audience.
Malgré ses propos, la présidente du céans, NK Nwosu-Iheme a ordonné que le suspect soit placé en détention provisoire à l’établissement correctionnel de Kuje. Le procès a été renvoyé aux 16 et 17 juin prochains.
Faut-il le rappeler, la chanteuse Osinachi Nwachukwu , auteure du tube « Ekwueme », avec Prospa Ochimana, est décédée dans la soirée du vendredi 8 avril dernier dans un hôpital d’Abuja. Juste après l’annonce de sa mort, des rapports et des sources proches de la famille ont révélé que son mari Peter Nnwachkwu traitait sa défunte épouse comme une esclave et la battait même en présence de ses enfants.
Cela a été confirmé par l’un des enfants de la défunte, qui a déclaré à la ministre des Affaires féminines, Paulen Tallen, que son père lui avait dit qu’il est bon de battre les femmes. A la suite de ces révélations, le gouvernement a ordonné l’interpellation de Peter.
Il a été inculpé en vertu des articles 104 et 379 de la loi de 2015 sur l’administration de la justice pénale et d’homicide en violation de l’article 221 du Code pénal, qui est passible de la peine de mort.