Plus de 11 millions d’électeurs malgaches sont appelés aux urnes pour élire leur prochain président ce vendredi 17 novembre 2023. Candidat à sa propre succession, Andry Rajoelina appelle les malgaches à voter, alors qu’un collectif de candidats de l’opposition appelle par contre, au boycott de la présidentielle.
La journée du scrutin présidentiel à Madagascar débute dans une atmosphère sereine et ordonnée. Des millions d’électeurs se rendent dans les bureaux de vote pour accomplir leur devoir citoyen. À Tsimbazaza, à Antananarivo, l’un des centres de vote, les premiers électeurs ont afflué dès les premières heures de la matinée.
« Je suis venu très tôt car je ne veux pas faire la queue », partage Rajaona, 75 ans, parmi les premiers arrivés, selon anadolu. Un engagement fort et un sentiment de responsabilité citoyenne animent également Noeline, 50 ans, qui considère le vote comme un droit inaliénable. Emmanuella, 21 ans, exprime sa joie de voter pour la première fois.
Des observateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sont également présents, veillant au bon déroulement du processus électoral. Treize candidats, validés par la Haute Cour Constitutionnelle, concourent pour cette élection. Cependant, dix candidats regroupés au sein d’un collectif ont boycotté la campagne électorale, exprimant ainsi leur désaccord avec le déroulement du scrutin. Sur les réseaux sociaux, leur mouvement « Tsy hifidy aho » (Je ne vais pas voter) s’affiche comme un refus catégorique de participer.
Déjà, deux candidats, dont le président sortant Andry Rajoelina, ont accompli leur devoir électoral. Rajoelina, confiant en une victoire dès le premier tour, affronte notamment son rival et ancien chef d’État, Marc Ravalomanana.