Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a été mandaté pour diriger les discussions techniques avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette nomination intervient alors que l’organisation régionale a officialisé, le mercredi 29 janvier, le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Sa désignation a été actée lors de la réunion ministérielle de l’Alliance des États du Sahel (AES), tenue le 26 janvier à Ouagadougou. Les chefs de la diplomatie des trois pays ont convenu d’adopter une approche commune dans les échanges avec la Cédéao, en mettant en avant la défense des intérêts de leurs populations.
Dans un souci de « solidarité régionale », la Cédéao a annoncé qu’elle maintiendrait certains droits fondamentaux pour les citoyens des États sortants. Ainsi, les passeports et cartes d’identité de l’organisation resteront valables, permettant la libre circulation, le droit de résidence et d’établissement sans nécessité de visa dans l’espace communautaire. Cette décision s’aligne sur l’annonce faite par l’AES en décembre dernier concernant l’ouverture de ses frontières aux ressortissants ouest-africains.
De plus, le traitement préférentiel des biens et services sera préservé, conformément au Schéma de libéralisation des échanges. Pour assurer la fluidité des discussions à venir, la Cédéao prévoit la mise en place d’une structure spéciale, au sein de laquelle Abdoulaye Diop jouera un rôle clé au nom de l’AES.
Pour rappel, les trois pays, dirigés par des régimes militaires, ont annoncé leur retrait conjoint de la Cédéao le 28 janvier, dénonçant son inefficacité.