La disparition de Daouda Magassa, porte-parole de la Commission d’accueil de l’imam Mahmoud Dicko, a semé la consternation au sein de l’opinion publique malienne. Selon un communiqué publié le 6 février, M. Magassa a été enlevé la veille, aux alentours de 19 heures, dans un contexte de menaces persistantes à son encontre.
Daouda Magassa était un acteur clé dans l’organisation du retour annoncé de l’imam Mahmoud Dicko, prévu pour le 14 février. Depuis plusieurs jours, il faisait l’objet de pressions et de menaces de mort. Son domicile était constamment surveillé par des individus non identifiés, une intimidation qui s’est accentuée après l’officialisation de la date du retour du chef religieux.
La Commission d’accueil de l’imam Dicko, à laquelle appartenait M. Magassa, a dénoncé ces actes d’intimidation et a exhorté les autorités maliennes à prendre leurs responsabilités. « Nous appelons les autorités compétentes à tout mettre en œuvre pour retrouver Daouda Magassa sain et sauf et garantir la sécurité des membres de notre organisation », a déclaré la Commission dans son communiqué.
Un climat de tension autour du retour de l’imam Dicko
L’imam Mahmoud Dicko, figure influente de la scène politique et religieuse malienne, s’apprête à revenir au Mali après une période d’absence. Son influence grandissante et ses prises de position critiques envers la junte au pouvoir ont souvent fait de lui une personnalité controversée.
Le contexte sécuritaire entourant son retour reste préoccupant, et l’enlèvement de Daouda Magassa pourrait être un signe avant-coureur de tensions accrues. L’incertitude plane sur la réaction des autorités maliennes, dont le silence face aux menaces dénoncées par la Commission de soutien de l’imam suscite de nombreuses interrogations.
Alors que la société civile et les proches de M. Magassa réclament des réponses, cet enlèvement soulève une nouvelle fois la question des libertés individuelles et de la sécurité des figures publiques au Mali. Reste à savoir si les autorités prendront des mesures concrètes pour retrouver Daouda Magassa et garantir un climat apaisé avant le retour de l’imam Dicko.