En conclave au Ghana, dimanche, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné le nouveau coup d’Etat au Mali et a appelé à la formation d’un nouveau Gouvernement inclusif le plus tôt possible.
« Les Chefs d’Etat et de Gouvernement, à la suite de discussions larges et approfondies sur la situation au Mali, ont réaffirmé l’importance et la nécessité du recours à un processus démocratique pour l’accession au pouvoir, conformément aux dispositions du Protocole de 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance », indique le communiqué final de la CEDEAO, condamnant toutes les actions qui ont conduit à cette situation d’instabilité au Mali et ses effets négatifs pour la sous-région.
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Suspendant le Mali de ses institutions, la CEDEAO a appelé à la nomination immédiate d’un nouveau Premier-ministre civil et a demandé la formation d’un nouveau gouvernement inclusif, pour la poursuite du programme de transition. Elle a réaffirmé la nécessité de veiller au respect de la période de transition de 18 mois, comme il avait été décidé à Accra. Dans ce cadre, la date du 27 février, déjà annoncée, pour l’élection présidentielle devra à tout prix être maintenue.
Dans son communiqué, l’organisation sous-régionale a réitéré la décision prise précédemment, selon laquelle le Président, le Vice-président et le Premier ministre de transition ne devront, en aucun cas, se porter candidats à la prochaine élection présidentielle; et a réaffirmé sa volonté de soutenir et d’accompagner le processus de transition au Mali. Pour finir, elle a exhorté l’ensemble des partenaires internationaux, notamment l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Union européenne à poursuivre leur soutien au Mali, afin d’assurer la réussite de la mise en œuvre de la transition.