Au Mali, les avocats de l’ancien président Bah N’Daw et de l’ancien Premier ministre Moctar Ouane, destitués et maintenus en résidence surveillée depuis plus d’un mois, ont annoncé une action en justice contre l’actuel président, le colonel Assimi Goita.
Les prochains jours seront déterminants pour la défense de Bah N’Daw et de Moctar Ouane. Dans une nouvelle déclaration, elle a annoncé vouloir saisir la Cour de justice de la CEDEAO par rapport à la situation de ses clients.
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«La première démarche judiciaire consistera à saisir en urgence la Cour de justice de la Cédéao en mettant en avant les violations de ces deux personnalités et en mettant personnellement en cause le colonel Goïta, l’État du Mali en responsabilité. Je m’abstiendrai de lancer un ultimatum mais je suis dans l’attente d’un rendez-vous pour le voir. À défaut, je lui enverrai une correspondance. La semaine qui s’ouvre sera déterminante en tout état de cause», a déclaré Me Mamadou Ismaila Konaté.
Mercredi, l’ONG Amnesty International a dénoncé la « détention arbitraire » de l’ancien président de la transition politique malienne, le colonel Bah N’Daw, et de l’ex-Premier ministre Moctar Ouane, dont elle a exigé la libération immédiate.
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Pour rappel, Bah N’Daw et Moctar Ouane avaient été destitués par un coup d’Etat mené par l’actuel président de la transition, le colonel Assimi Goita. Ce dernier leur avait reproché d’avoir formé un gouvernement sans le consulter alors que la charte de transition stipule qu’il est chargé des questions de sécurité et défense. Depuis leur destitution, les deux anciennes autorités sont maintenues en résidence surveillée.