La justice malienne a refusé la demande de libération d’un universitaire et militant politique, auteur d’un livre qui critique la communication de la junte au pouvoir. Arrêté fin mars, Etienne Fakaba Sissoko a été condamné en mai à deux ans de prison, dont une ferme.
D’après Jeune Afrique, Etienne Fakaba Sissoko, l’une des rares voix encore critiques à s’exprimer depuis l’intérieur du Mali, fait face à des poursuites pour « atteinte au crédit de l’État », « injures » et « diffusion de fausses nouvelles troublant la paix publique ». Il a déposé une demande de libération.
Le 14 octobre, la cour d’appel de Bamako a jugé sa demande recevable et a ordonné sa libération provisoire en attendant son procès en appel prévu le 11 novembre. Cependant, cette décision a été suspendue après un recours déposé par le parquet général. Le 7 octobre, le représentant du parquet s’était opposé à sa libération, invoquant la gravité des accusations et le trouble à l’ordre public.
Lors de l’audience du 7 octobre, Sissoko, professeur à la Faculté des sciences économiques et de gestion de Bamako, avait exprimé ses préoccupations concernant ses conditions de détention, qui aggravent son état de santé en raison de son diabète. De plus, il a souligné l’importance de s’occuper de sa famille et de ses responsabilités envers ses étudiants.
Actuellement, il est incarcéré à la prison de Kéniéroba, située à plusieurs dizaines de kilomètres au sud de Bamako.