Au Mali, l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) a décrété une grève générale de 120h soit 5 jours sur l’ensemble du territoire national à compter de ce lundi 21 novembre. Motif: le non-respect de certains engagements pris par le gouvernement.
Tous les élèves et étudiants de tous les ordres d’enseignement du Mali, sur toute l’étendue du territoire malien, resteront à la maison dès ce lundi 21 novembre jusqu’au vendredi 25. C’est ce qu’à décidé le bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM).
Les raisons évoquées par la Coordination pour ce mouvement de débrayage est d’obliger le gouvernement à l’amélioration des « conditions de vie et d’études de nos camarades élèves et étudiants du Mali ». Ce mouvement de grève est effectif à Bamako et dans certaines régions du Mali a constaté, lundi matin, le correspondant de l’Agence Anadolu dans la capitale malienne.
Les grévistes dénoncent, « le non-respect de certains engagements pris par la partie gouvernementale lors des négociations, le retard constant et accru du paiement des allocations financières dans une grande majorité des institutions d’enseignements supérieurs (IES), l’absence de connexion internet dans les (IES), les difficultés d’accès aux moyens de transports par la grande majorité des étudiants depuis la mise en place de la politique des cartes de transport ».
Siriman Seydou Niaré regrette également la « lenteur dans la sécurisation de l’espace universitaire toujours en proie à l’insécurité grandissante et la lenteur de la décision permettant aux détenteurs de licence du système LMD (Licence Master Doctorat) de participer aux concours de la fonction publique ».
Par ailleurs, la Coordination du Bureau de l’AEEM fustige « la non intégration directe des élèves professeurs de l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP) à la fonction publique des collectivités, le nombre pléthorique des élèves dans les salles de classes des écoles fondamentales et celles du secondaire, l’absence de programme de rehaussement du niveau des élèves présentant des résultats médiocres, le renvoi abusif des élèves des écoles fondamentales et ceux du secondaire sans aucun programme de réorientation mais aussi l’inadéquation entre le volume horaire attribué et le programme exécuté dans les écoles secondaires ».
En outre, dans le communiqué, Siriman Seydou Niaré souligne « le manque de professeurs dans certaines écoles publiques en dehors de Bamako, ou les cours sont assurés par des stagiaires des Instituts de Formation des Maitres (IFM), l’inaction totale des services d’inspections du ministère de l’éducation dans les écoles fondamentales et secondaires ».