Accusé de trouble à l’ordre public, l’opposant et quatrième vice-président du Conseil national de transition (CNT, Parlement de la transition) au Mali, Issa Kaou Djime, a été placé sous mandat de dépôt après son arrestation.
Il n’est plus libre de ses mouvements. Issa Kaou N’Djim, inculpé et écroué jeudi à Bamako pour « troubles à l’ordre public », a été déféré devant un tribunal. Il est notamment accusé d’atteinte à la sécurité de l’État, de la transition politique, et propos abusif contre le président Assimi Goïta et le premier ministre malien Choguel Maïga.
Placé sous mandat de dépôt, il devra être présenté au tribunal ce vendredi. Son avocat avait protesté après son interpellation, estimant qu’il était protégé « par son immunité parlementaire ». Un point qu’a clarifié, Idrissa Hamidou Touré, procureur de la République auprès du tribunal de la commune 4 de Bamako.
« Seulement, l’alinéa 2 de l’article 62 dit sauf en cas de flagrance. Si un député commet un acte infractionnel en flagrance, il est interpellé tout de suite, il est auditionné tout de suite, il est placé en garde à vue s’il y a lieu, déféré à parquet, placé en détention provisoire s’il le faut avant d’être jugé sans que l’on ait besoin de lever son immunité parlementaire. Parce que l’immunité parlementaire n’organise pas l’impunité du député, mais c’est simplement pour le protéger dans l’exercice de ses fonctions. », explique l’autorité judiciaire.
Le prévenu avait critiqué le Premier ministre et le président de la transition après la décision lundi du Mali de déclarer « persona non grata » le représentant spécial de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Bamako.