Dans une interview exclusive accordée à Footmercato ce lundi, le capitaine de la sélection marocaine Romain Saïss a justifié son choix de rejoindre Al Sadd au Qatar. Il a également évoqué les possibles implications que ce choix pourrait avoir sur sa carrière internationale.
Romain Saïss quitte le club turc de Besiktas, après seulemnt une saison, et rejoint Al-Sadd au Qatar. Le club qatari a officialisé la nouvelle ce lundi via un message sur ses réseaux sociaux. Après l’officialisation de son transfert, l’international marocain a accordé une interview exclusive a Footmercato, dans laquelle il explique son choix.
“C’est un choix réfléchi. J’ai pesé le pour et le contre. Aujourd’hui, j’ai souhaité donner une nouvelle tournure à ma carrière en décidant avec ma famille. C’est la meilleure solution possible. Je sais déjà ce que les gens vont dire, que je viens en pré-retraite. Ce n’est pas du tout le cas. J’ai encore l’optique de jouer des CAN et une Coupe du monde en 2026. J’aurais 36 ans.
J’ai toujours fait des choix en rapport avec ma sélection. Je suis le plus capé de l’équipe, je suis capitaine. Je sais ce que j’ai à faire et je n’attends pas qu’on me dise ce que je dois faire pour rester compétitif. On ne va pas se mentir, le Qatar n’est pas la Premier League. Mais j’ai 33 ans, je me connais suffisamment et je sais ce que je dois faire pour mon bien et celui de la sélection. C’est ma priorité.”, assure-t-il.
Interrogé sur les changements que pourrait apporter ce choix sur son parcours en sélection, il répond cash: “ça ne change rien. Je sais ce que j’ai à faire pour rester compétitif. Je pense être un bon professionnel. Je connais très bien mon corps. Je ne demande aucun passe droit du coach. Je veux arriver la bas en étant le même. Quand j’ai signé à Besiktas, on m’a reproché la même chose. On me demandait pourquoi ne pas avoir attendu pour rejoindre l’Angleterre. Je pense qu’avec la Coupe du Monde et les matchs que j’ai enchaîné après, j’ai répondu.
Quand tu joues pour ton pays, c’est ce qu’il y a dans ton coeur qui te fait avancer. Quand tu regardes l’historique des équipes qui ont gagné la CAN récemment, combien avait des joueurs dans des championnats mineurs ? La Zambie qui gagne en 2012 avec Hervé Renard, je ne pense pas qu’ils avaient 24 joueurs en Premier League ou quoi. C’est un faux problème. Tout le monde aurait rêvé d’avoir une carrière en jouant au Bayern Munich ou à City. On fera comme on a toujours fait, on va travailler pour leur montrer qu’il n’y a pas à s’en faire.”