Au moins six soldats nigériens ont été tués dans une attaque perpétrée par des hommes armés dans la région de Tahoua, au nord-ouest du Niger le mercredi dernier. Cette attaque est la deuxième enregistrée contre les unités de l’armée nigérienne en soixante-douze heures et la troisième en deux semaines.
Le Niger continue de faire face à une menace de groupes armés terroristes avec des attaques meurtrières sporadiques. En l’espace de deux semaines, le pays a subi trois attaques avec un bilan de plus de 27 soldats tués et plusieurs blessés.
En effet, un détachement des forces de défense et de sécurité nigériennes, stationné à Tébaram dans la région de Tahoua, a été attaqué par un groupe de terroristes dans le cadre de l’opération SHARA, le mercredi dernier. Selon le bulletin des opérations des Forces armées nigériennes (FAN), diffusé samedi soir à la télévision publique, les soldats ont riposté vigoureusement, obligeant l’ennemi à se replier. Malgré cette riposte, six militaires nigériens ont perdu la vie.
L’armée a affirmé que l’ennemi a laissé derrière lui de nombreux morts et blessés. Lundi dernier, une autre unité de l’armée nigérienne a été victime d’une embuscade sur l’axe Say-Tamou, dans la région de Tillabéri, à l’ouest du Niger. Selon le bilan fourni par l’armée, un soldat a été tué et dix autres ont été blessés lors de cette attaque. L’armée a annoncé avoir neutralisé plusieurs terroristes en réponse à cette embuscade.
« Plus de 100 terroristes » neutralisés
Le 25 juin, vingt soldats et un civil nigériens avaient déjà été tués dans une attaque menée par une coalition de groupes armés dans le département de Téra, toujours dans la région de Tillabéri, près de la frontière avec le Burkina Faso. En réaction à cette attaque, l’armée nigérienne a déclaré, dans un communiqué publié le 3 juillet, avoir neutralisé « plus de 100 terroristes ».
Depuis 2017, les régions de Tahoua et de Tillabéri, situées aux frontières du Mali et du Burkina Faso, sont régulièrement ciblées par des attaques armées attribuées à des groupes terroristes opérant dans ces deux pays. La recrudescence des attaques met en évidence les défis sécuritaires auxquels le Niger est confronté dans cette zone instable du Sahel.
Pour rappel, la situation sécuritaire dégradante du pays fait partie des motifs cités par les puchistes qui ont déchu Mohamed Bazoum de son pouvoir. Mais malgré les promesses et les efforts des autorités actuelles pour la stabilité sécuritaire au Niger, les fruits peinent à véritablement tenir la promesse des fleurs, laissant transparaitre un résultat mitigé.