«Des victimes civiles» ont été découvertes après des frappes aériennes de l’armée nigérienne contre des «terroristes» dans la nuit de vendredi à samedi, près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé le régime militaire au pouvoir depuis juillet.
Selon un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie, l’armée a dans un premier temps «énergiquement repoussé une attaque terroriste» d’un groupe avec une vingtaine de motos, dans la nuit du 5 au 6 janvier 2024 aux environs de 19 heures. Cette attaque visait un poste militaire à Tyawa, dans la région de Tillabéri (ouest), proche du Burkina Faso.
«Dans la foulée, des frappes aériennes» ont été opérées aux environs de 20h30 contre «une deuxième colonne de GAT (groupe armé terroriste) à motos et véhicules en mouvement vers la position militaire de Tyawa», explique le CNSP dans le communiqué lu à la télévision publique. Samedi, «au cours d’un ratissage dans le secteur, une patrouille militaire a découvert sur les lieux de la frappe des victimes civiles», poursuit le CNSP, sans avancer de bilan.
Le régime militaire assure toutefois que des dispositions ont été prises «pour porter secours aux blessés» qui ont été évacués au centre de santé de Gotèye, une ville proche. Les autorités ont expliqué que les groupes djihadistes actifs depuis plusieurs années dans cette immense région de Tillabéri sont «en débandade et en quête de refuge», suite à des opérations de l’armée, mais qu’ils planifiaient tout de même des attaques contre trois positions des forces de sécurité dans la zone.