Dix-huit mois après son accession au pouvoir, le général Tiani a pris un décret, ce week-end, annonçant la tenue d’assises nationales du 15 au 19 février prochain au Niger. Ces rencontres réuniront 674 délégués triés par les militaires et répartis en cinq commissions afin d’établir la feuille de route de la Transition.
Signé le samedi 8 février, ce décret prévoit également la mise en place d’une commission chargée d’encadrer ces assises. À sa tête, un chef traditionnel, Mamoudou Harouna Djingarey, aura la responsabilité de mener les débats. Il sera secondé par le colonel-major Maman Souley, actuel secrétaire général du ministère de la Défense et seul militaire au sein du bureau, qui sera principalement composé de personnalités et de membres de la société civile proches du régime en place.
Parmi eux, on retrouve notamment Ibrahim Assane Mayaki, ancien Premier ministre sous le président Ibrahim Baré Maïnassara à la fin des années 1990, ainsi qu’Abdoulaye Seyni, membre de l’Union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple, plus connu sous le nom de M62. Certaines personnalités ont découvert leur nomination à la télévision sans avoir été consultées en amont.
Toutefois, aucune d’elles n’est affiliée aux 172 partis politiques bien recensés au Niger, ceux-ci étant toujours interdits d’activités. Les travaux des assises se dérouleront au sein de cinq sous-commissions, abordant des thématiques telles que « Économie et développement durable », « Refondation politique et institutionnelle » et « Justice et droits de l’homme ».
L’objectif de ces délégués sera d’élaborer un avant-projet de charte de la Transition incluant diverses recommandations. Ce document devrait notamment apporter des précisions sur la durée de cette période transitoire.