Au Niger, les autorités militaires en place ont limogé le Directeur de la police de la Ville de Niamey, Abdoussalam Mahaman. Il y a quelques jours, l’officier de Police avait dénoncé des cas de viol lors des sit-in organisés pour protester contre la présence des forces françaises au Niger.
Est-ce un limogeage pour museler davantage toutes voix discordantes ou un concours de circonstance ? Au Niger, les autorités militaires très allergiques aux critiques ont limogé le Directeur de la police de la Ville de Niamey, Abdoussalam Mahaman. C’est par un arrêté en date du 11 septembre 2023, signé du général Mohamed Toumba, un des cadres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP qui a pris le pouvoir) et « portant nomination d’un fonctionnaire du cadre de la Police Nationale ».
« On a eu à enregistrer des cas d’agression, et même de viols, même si c’est vilain de le dire … », avait déclaré Abdoussalam Mahaman à travers une sortie médiatique, pour dénoncer des cas d’agressions et de viols qui sont survenus lors des manifestations de « Veille Patriotique ». Il s’agit des manifestations de personnes pour réclamer le départ des forces françaises du Niger, une demande du régime militaire arrivé au pouvoir par un coup d’État fin juillet.