Une dizaine d’individus en tenue civile est venue perquisitionner, ce jeudi 27 mai, le domicile de la journaliste et blogueuse nigérienne, Samira Sabou, selon son témoignage.
Blanchie, en juillet dernier, par un juge qui a décidé d’un non-lieu dans l’affaire qui l’oppose à Sani Mahamadou Issoufou, fils de l’ex-président Issoufou Mahamadou, la journaliste et blogueuse nigérienne, Samira Sabou, est toujours dans le champ de mire des autorités nigériennes. Selon son témoignage, des individus en civil se sont pointés chez elle, pour perquisitionner sa maison.
« Une dizaine (10) d’individus en habit civil s’est pointée chez moi. Ils étaient venus perquisitionner notre maison. Ils tenaient aussi à partir avec moi, avec mon ordinateur et mon téléphone », a écrit la journaliste, qui a recouvré sa liberté depuis le 28 juillet 2020.
Libérée après 48 jours de prison
La responsable du site d’information Mides Niger et présidente de l’Association des blogueurs pour la citoyenneté active (ABCA) avait été inculpée « pour diffamation par voie électronique le 10 juin » et emprisonnée dans la foulée, à Niamey, la capitale nigérienne. Lors du son procès, le parquet a requis une peine de cinq semaines de prison ferme, ainsi qu’une amende d’un million de francs CFA contre la jeune journaliste.
L’avocat du plaignant avait, lui, réclamé 5 millions en réparation du préjudice subi par son client. La juge en charge du dossier n’a donc suivi aucun d’eux. Et sa décision est venu réconforter beaucoup de défenseurs – nationaux et internationaux – des droits humains et des libertés.
Sani Mahamadou Issoufou avait déposé une plainte contre Samira Sabou après qu’un utilisateur de Facebook a mentionné, le 26 mai (2020), son nom dans un commentaire qui répondait à une publication faite par la journaliste sur des allégations de corruption. « Le fils du patron tombera », est le commentaire qui a valu plus de 48 jours d’incarcération à la blogueuse.