Une enquête a été lancée par le chef de l’armée de l’air après une nouvelle « erreur de frappe » survenue dans la région de Zamfara, le 11 janvier, qui a causé la mort d’au moins 16 membres d’un groupe d’autodéfense locale.
D’après RFI, le gouverneur de l’État a confirmé avoir été informé de l’opération militaire en cours, menée à sa demande pour éliminer certains groupes de « bandits » dans la région. Toutefois, la Coalition des groupes du Nord (CNG), représentant la société civile dans cette zone, a qualifié cette nouvelle bavure d’« acte de violence aveugle », totalement inacceptable de la part de l’armée nigériane.
Jamilu Aliyu, coordinateur national de l’organisation, déplore : « La situation est catastrophique. Si ces populations ne sont pas tuées par les frappes de l’armée, elles sont tuées par les bandits. Et si les bandits ne les tuent pas, elles risquent d’être kidnappées. Évidemment, elles n’ont plus accès à leurs fermes et leurs moyens de subsistance sont gravement compromis. »
Pour rappel, le jour de Noël, dix civils ont perdu la vie dans un village de l’État de Sokoto à la suite d’une frappe aérienne nigériane. En 2023, une autre erreur de frappe avait provoqué la mort d’au moins 85 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, lors d’un rassemblement religieux dans la région de Kaduna.