Un tribunal du Nigéria a ordonné au Département de la sécurité de l’État (DSS), de payer 20 milliards de nairas à l’activiste Sunday Adeyemo (alias Sunday Igboho) à titre de dommages et intérêts, pour un raid illégal à sa résidence située à Soka, à Ibadan, le 1er juillet 2021.
Au Nigéria, le Département de la sécurité de l’État (DSS) a été sommé de payer 20 milliards de nairas à l’activiste Sunday Igboho. Ainsi en a décidé le juge Ladiran Akintola de la Haute Cour de l’État d’Oyo qui explique que cette somme est à titre de dommages et intérêts exemplaires et majorés contre la police secrète dans le procès intenté par Igboho dans lequel il demande 500 milliards de nairas de dommages et intérêts pour l’invasion de sa maison à Ibadan, début juillet.
« La Cour a également déclaré l’invasion illégale et a blâmé le DSS pour avoir agi sur la base de ce qu’il a décrit comme «Â une agression arbitraire et des préjugés » résultant de son agitation pour la nation Yoruba », rapporte The Nation.
Alors que les partisans de l’activiste Sunday Igboho jubilent suite à la décision du Tribunal qui ordonne au DSS de payer 20 milliards à titre de dommages et intérêt à Igboho, Abubakar Malami (SAN), a déclaré dans une interview accordé à l’Agence de presse du Nigeria (NAN), à Abuja, ce vendredi, que le gouvernement fédéral fera appel à la décision du Tribunal. Pour l’heure, le Département de la sécurité de l’État (DSS) n’a émis de commentaire.
Près d’un mois de prison pour Sunday Igboho au Bénin
Début août, la justice nigériane a interdit au Département de la sécurité de l’État (DSS) et au procureur général de la Fédération d’arrêter ou de bloquer les comptes de l’activiste Sunday Igboho, qui milite pour la création de l’Etat Yoruba au Nigéria.
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Arrêté à Cotonou dans la nuit du lundi 19 juillet, le séparatiste nigérian Sunday Adeyemo, alias Sunday Igboho, est toujours dans les mailles de la justice béninoise. Il a été mis en examen « pour association de malfaiteurs se préparant à commettre des crimes au Bénin », alors qu’il n’a passé que 24 heures sur le territoire béninois, selon son avocat. Depuis, Sunday Igboho passe ses jours derière les barreaux à la prison civile de Cotonou. Pour rappel, le Nigeria l’accusait de « trafic d’armes de guerre, appel à insurrection et atteinte à la sûreté ».