Des citoyens du sud-est du Nigeria s’organisent pour assurer leur sécurité là où la police est absente faute de financement.
Au Nigéria, la police est souvent sous-financée et le personnel manque. Notamment à Afikpo, un quartier pauvre de la ville pétrolière de Port-Harcourt, dans le sud-est du Nigeria.
Blessing Amachree, une habitante d’Afikpo, explique qu’il y a peu de temps encore, le manque de sécurité était tel, que les femmes s’étaient elles-mêmes imposées un couvre-feu à partir de 18H00. « Même mon fils, mon seul enfant, s’est enfui de cet endroit« , soupire-t-elle. « Il a dit qu’il ne pouvait plus rester à cause des incidents, des batailles et des fusillades » a-t-elle ajouté.
Depuis que Prince Wiro, journaliste et philanthrope à ses heures perdues a commencé il y a deux ans à organiser des patrouilles bénévoles pour lutter contre l’insécurité, la criminalité a chuté. En particulier, les agressions sur les femmes et les jeunes filles.
Un des chefs de la communauté, Dennison Amachree, s’est tourné vers Prince Wiro. Ensemble, les deux hommes ont travaillé d’arrache-pied pour mettre en place un groupe d’auto-défense avec des habitants bénévoles. Installée à Diobu, dans la partie haute d’Afikpo qui surplombe les quartiers dangereux du bord de mer, cette milice est financée par les habitants eux-mêmes.