La nomination des ministres conseillers au conseil des ministres du mercredi 13 décembre 2024 suscite encore des critiques, compte tenu du contexte actuel de morosité ambiante. Selon Jean-Baptiste Elias, la question essentielle réside dans le train de vie de l’État.
A travers les décrets n°2004-007 du 9 janvier 2024 et celui n°2024-006 du 9 janvier 2024 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Collège des ministres conseillers à la Présidence de la République, le gouvernement a initié des postes politiques pour soutenir les technocrates dans leur mission au service de l’Etat.
En conseil des ministres le mercredi 13 décembre 2024, le chef de l’Etat, le président Patrice Talon a procédé à la nomination de 12 personnalités politiques au titre de ministre conseiller. Interroger sur ces nominations, le président du Front des organisations nationales contre la corruption (FONAC) ne trouvent pas d’objection à ces nominations.
Intervenant sur Crystal-News, il estime que ces nominations sont l’émanation de deux décrets pris par le pouvoir exécutif. Il s’agit notamment des décrets n°2004-007 du 9 janvier 2024 et celui n°2024-006 du 9 janvier 2024 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Collège des ministres conseillers à la Présidence de la République.
Le train de vie de l’Etat, le seul hic
Pour le président du FONAC, la seule chose qui peut déranger est le contexte de morosité économiques actuel quand on sait que les salaires politiques constituent un contraste par rapport à la réalité de nos pays dits émergents.
« C’est le problème de train de vie de l’État. Les gens se disent : ”voilà la situation, où l’économie est morose… Tout le monde sait qu’il y a des problèmes qui se posent dans le pays, tout le monde sait ce que gagne un agent permanent de l’État, ce que gagnent les professeurs agrégés, titulaires et tout, mais, on sait que quand on est en politique, les salaires sont ce que tout le monde imagine ! », a fait savoir Jean-Baptiste Elias.
Ainsi, la nomination des ministres conseillers est une nouvelle charge financières qui viennent se greffer sur les salaires politiques dorés des membres des différentes institutions du pays.
« Quand on sait ce que gagnent les responsables à ces postes politiques, par rapport aux agents de l’État, par rapport à ceux qui sont au Smig, ça crée problème », a conclu l’acteur de la société civile.