Le lundi 8 avril 2024, lors de son séjour à Abidjan, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a signifié que la France n’a pas à se prononcer sur l’avenir du franc CFA.
« Ce n’est pas à la France d’avoir un avis là-dessus. Nous avons fait notre part du chemin en sortant de la gouvernance du CFA. Maintenant, aux Etats africains de décider », a déclaré le ministre français Affaires étrangères, Stéphane Séjourné,  interrogé sur RFI et France 24.
«Â Si les pays africains se mettent d’accord pour changer le nom, organiser différemment leur organisation monétaire, c’est de la souveraineté des Etats. Nous voulons bien accompagner ce mouvement. S’il s’agit uniquement du symbole du nom, il peut être changé. S’il s’agit d’une organisation différente de l’organisation monétaire, elle peut également être changée », a-t-il observé.
Ces derniers temps, dans plusieurs États, le sentiment de vouloir changer de devise et de se détacher de l’ancienne puissance coloniale apparaît encore plus prononcé. Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, ce désir est très vif dans certains esprits. Mais, les nouveaux dirigeants de ces pays, arrivés au pouvoir à la suite de coups d’État, n’ont jusque-là pas exprimé clairement ce désir avec des actions concrètes.
Le franc CFA est également utilisé dans six pays d’Afrique centrale, dans une union monétaire distincte, où le débat sur une éventuelle sortie est pour l’heure moins intense. Les critiques envers le franc CFA, dont les billets sont toujours imprimés à Chamalières, en France, ne sont pas récentes. Sa parité, arrimée à un euro fort qui pénalise les exportations, est fréquemment visée par ses détracteurs.