Le départ de la France du Niger a été une honte pour Paris, a estimé dans un entretien au Parisien le président des Républicains Éric Ciotti.
« Nous avons subi une humiliation et une déroute, a-t-il indiqué. C’est la conséquence d’une longue dérive politique qui a fait disparaître la France en Afrique ».
Selon M.Ciotti, le retrait de la France du continent africain « sera lourd de conséquences pour l’influence » du pays. « Voir s’effondrer la grande politique gaulliste africaine est désespérant. C’est impardonnable », a-t-il souligné. Commentant le départ de l’ambassadeur français à Niamey, Éric Ciotti a constaté qu’il « n’avait plus le choix ».
Pour rappel, les rebelles nigériens avaient annoncé le 26 juillet au soir la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Deux jours plus tard, ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani, qui dirigeait la garde présidentielle, dont les unités détiennent toujours Mohamed Bazoum.
La France a pris la décision de révoquer son ambassadeur au Niger et d’évacuer le personnel de son ambassade à Niamey, a fait savoir le 24 septembre le président français Emmanuel Macron dans une interview sur TF1 et France 2. Sylvain Itté a regagné Paris ce mercredi.