Au Bénin, la proposition de révision de la constitution suscite un vif débat. Pour l’ancien président Boni Yayi, la constitution est devenue la chose du président Patrice Talon. Pour d’autres, c’est une énième révision qui est en préparation. Ces commentaires ne semblent pas être du goût de Orden Alladatin, député du parti Union progressiste le renouveau.
Interrogé par un média de la place, le député de l’Union progressiste le renouveau et président de la commission des lois de l’Assemblée nationale a désapprouvé le groupe de mot “énième révision de la constitution”. Selon lui, “Il ne s’agit pas d’une énième révision de la constitution”.
A en croire le parlementaire, il n’y a eu qu’une seule révision de la constitution depuis son adoption en 1990. Il souligne que la constitution n’est pas comparable à la Bible ou au Coran, et affirme que la révision de la loi fondamentale peut être nécessaire.
C’est cette nécessité qui a conduit à la révision de la constitution de 2019 par un parlement entièrement acquis à la cause du président Talon, soutient le député de l’Union Progressiste, Le Renouveau.
Orden Alladatin souligne les nombreux avantages de la constitution révisée. Elle met en lumière des mesures clés telles que la mise en place de la discrimination positive en faveur des femmes aux postes de députés, l’abolition de la peine de mort, la réduction des mandats de députés à trois et l’institution d’élections générales. Ce ne sont là que quelques-uns des changements importants qui ont été mis en place.
Le député du parti Union progressiste le renouveau trouve donc infondé tout ce qui se dit sur la révision constitutionnelle intervenue en 2019 et lance : « nous n’avons rien fait de mal ».
S’agissant de l’initiative du député Assan Séibou, le président de la commission des lois a affirmé que cette proposition est pleinement justifiée par le besoin de réajuster le calendrier électoral, en stricte conformité avec la constitution.
Pour dissiper toute inquiétude concernant la possibilité d’un troisième mandat, il affirme que cette adaptation ne conduit pas à l’avènement d’une nouvelle république, et ajoute que la disposition « nul ne peut exercer plus de deux mandats dans sa vie » demeure inchangée dans le projet de texte.
Si la tentative ne rencontre pas l’adhésion de la majorité des parlementaires, elle sera abandonnée, indique-t-il avant de conclure : » si nous pas le consensus, à l’impossible, nul n’est tenu”.