Du 28 novembre au 02 décembre 2022, une forte délégation d’officiels burundais, ayant à sa tête le Dr François Havyarimana, Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, était à Cotonou. L’objectif de cette visite coordonnée par les Bureaux de l’OIM au Burundi et au Bénin était de venir s’inspirer de certaines expériences au Bénin dans les domaines de la formation, de l’emploi des jeunes, et de l’enseignement supérieur.
Après S.E Madame Angeline Ndayishimiye, Première Dame de la République du Burundi, en juin 2021, c’est le tour du Ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique du Burundi de poser ses valises au Bénin. Le lundi 28 novembre, le Dr François Havyarimana, a atterri à Cotonou avec plusieurs cadres en charge de l’éducation, de l’emploi des jeunes et de la formation.
Organisée par les Bureaux de l’Organisation internationale pour les migrations au Bénin et au Burundi, cette mission financée par la Banque africaine de développement (BAD), vise à promouvoir l’employabilité des jeunes burundais avec l’implication de la diaspora. L’objectif est « de promouvoir l’emploi des jeunes, à impliquer la diaspora et à voir toutes les possibilités pour pouvoir trouver les débouchées aux jeunes qui sortent de l’école », a déclaré Mireille Mugisha, Coordinatrice de projets à l’OIM Burundi.
Songhaï, « l’Afrique relève la tête ! »
Pendant ce séjour à Cotonou, le Dr François Havyarimana et sa délégation ont visité le centre Songhaï de Porto Novo qui fait office de référence en matière d’agro-écologie en Afrique dont la devise est « Africa stand UP ». Fondé en 1985 par le professeur Godfrey Nzamujo, prêtre dominicain d’origine nigériane, le centre Songhaï, du nom de cet empire du XVe au XVIe siècle qui s’étendait du Sénégal à la boucle du Niger, s’étend sur un domaine de 22 hectares.
Après la visite qui a duré plus de 3 heures de temps, S.E Monsieur le Ministre n’a pas caché sa satisfaction sur ce modèle de système intégré dont la règle est la célèbre formule de Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme ». « C’est vraiment un système complet qui nous a beaucoup inspiré, qui pourra nous permettre d’améliorer notre système d’enseignement technique et formation professionnelle » a déclaré le Dr François Havyarimana.
Séance de travail avec l’ANPE et la ministre en charge de l’enseignement supérieur
Autre moment fort de cette mission, la séance de travail avec les cadres de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE). Présente dans les 12 départements du Bénin, l’Agence Nationale Pour l’Emploi est un établissement public à caractère social, qui Å“uvre pour la promotion de l’emploi et l’auto-emploi des jeunes.
Elle a pour mission la mise en Å“uvre opérationnelle de la politique nationale de l‘emploi, en collaboration avec les structures nationales et internationales compétentes. Au cours de cette séance, le Directeur de ladite agence a répondu à plusieurs questions posées par les cadres qui ont accompagné le ministre.
Le même exercice a été fait avec les cadres du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. « Nous avons été accueillis comme si on était chez nous. En tout cas, c’est un pays frère qui nous a accueilli fraternellement. Et concernant les différentes audiences que nous avons eues, nous avons été chaleureusement accueillis et on a débattu par rapport à l’objet de notre mission qui est la promotion de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. On était venu au Bénin pour échanger sur nos expériences avec le Bénin et on va rentrer en tout cas très très enrichi. » a déclaré M. Havyarimana. Et de préciser « les informations que nous venons d’avoir dans tous les ministères dans lesquelles nous sommes passés et aussi ici au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous permettront certainement d’enrichir et d’améliorer notre système éducatif au Burundi. »
La zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ)
Le Dr François Havyarimana a également effectué une visite de la Zone Économique Spéciale appelée Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ) située à Glo-Djigbé, commune d’Abomey-Calavi, à 45 Km de Cotonou. Sous la direction du Directeur Général de la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie, Letondji Beheton, une explication détaillée de l’origine, du déroulement et des objectifs de la zone a été faite à la délégation. « Le gouvernement a déclaré d’utilité publique 10 000 hectares pour le projet de zone économique spéciale » a déclaré M. Letondji Beheton en précisant que plus de 5.000 emplois directs ont déjà été créés depuis la création de la zone en 2020.
« C’est un très bon exemple pour nos pays africains et en particulier pour le Burundi. Je vais donc rentrer avec une lumière d’espoir que ces idées qui ont jailli ici au Bénin, pourront aussi jaillir dans notre pays. » a déclaré le Dr François Havyarimana.
Satisfécit de l’OIM et de la BAD
« Ça s’est très bien passé. Nous sommes vraiment ravis que les autorités aient pu bénéficier des différents échanges et expériences du Bénin en termes de l’emploi des jeunes. Nous tenons particulièrement à remercier la BAD qui a financé ce projet qui nous a amené ici au Bénin et remercions toutes les autorités béninoises qui nous ont facilité l’accueil au Bénin. » a déclaré Mireille Mugisha, Coordinatrice de projets à l’Organisation Internationale pour les Migrations au Burundi.
« Nous sommes vraiment ravis d’avoir pu contribuer à cette mission. Ici à Cotonou, l’exemple est vraiment palpable. Ils ont pu découvrir de visu de grandes réalisations en moins de douze mois. Ça pourrait aussi inspirer nos autorités du Burundi à faire pareillement pour faire avancer le chantier de l’industrialisation en Afrique. » a déclaré DAYO Tankien, économiste principal au Bureau de la Banque Africaine de Développement à Cotonou.
