La Russie a utilisé son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU lors du vote concernant le projet de résolution occidental relatif aux sanctions contre le Mali, rapporte un correspondant de l’agence TASS sur place.
Le document indiquait que le régime de sanctions en place depuis 2017 se poursuivrait jusqu’au 31 août 2024, alors que la Russie insiste pour que cette prolongation soit la dernière. En outre, il a été noté que le Conseil de sécurité pouvait réviser les restrictions à tout moment.
Avant le vote, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, a souligné que « l’adoption par le Conseil du document sous la forme proposée par les co-auteurs (Émirats arabes unis et France), dans le contexte d’un appel de Bamako demandant l’abolition du régime de sanctions, serait contre-productive non seulement pour assurer l’efficacité du régime de sanctions, mais aussi pour le processus de paix à l’intérieur du Mali ».
En vertu du régime actuel de mesures restrictives appliqué au Mali, la liste des sanctions peut inclure des individus et des entités responsables « d’actes ou de mesures qui constituent une menace pour la paix, la sécurité ou la stabilité du Mali », notamment le fait de participer à des hostilités en violation de l’accord de paix de 2015, d’entraver son application, de faire obstacle à l’assistance humanitaire à la population, de commettre des violations du droit international humanitaire et de recruter des enfants dans les rangs des milices.
Les personnes figurant sur la liste noire sont soumises à une interdiction de voyager à l’étranger et au gel de tous leurs fonds, autres actifs financiers et ressources économiques.