Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a estimé, jeudi 07 octobre 2021, sur le plateau de BFMTV, que les personnes, ayant connaissance de crimes infantiles de tout genre, devaient être « déliées du secret », même dans les rangs d’une institution, telle que l’Église catholique.
Après les propos, qualifiés de polémiques, tenus par le Président de la Conférence épiscopale de France, à propos du secret de la confession, le ministre français de l’Intérieur a fait savoir ce qu’il pense de cette déclaration du prélat. Sur le plateau de BFMTV, l’homme en charge de la sécurité intérieure, en France, a estimé, jeudi 07 octobre dernier, que tout individu ayant connaissance de faits d’agressions sur des enfants devrait être « délié du secret ».
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Il faut rappeler que, le lundi 04 octobre, au lendemain de la publication du rapport « Sauvé » sur la pédocriminalité au cÅ“ur de l’Église catholique, selon des propos rapportés par les médias français qui citent le prélat, Éric de Moulins-Beaufort, également archevêque de Reims, avait déclaré que le secret de la confession était « plus fort que les lois de la République ». D’après les informations qui nous sont parvenues, l’homme de Dieu sera reçu au cabinet de l’autorité ministérielle, mardi 12 octobre 2021.
Le ministre Darmanin reconnaît l’existence du « secret », mais apporte des nuances
Courant de la semaine dernière, précisément jeudi, où il était en déplacement à Lyon, le ministre de l’Intérieur a reconnu l’existence du « secret » dans l’exercice de certaines professions. « Il y a un secret professionnel qui existe pour les avocats, pour les médecins, et il y a le secret de la confession, qui a été d’ailleurs en partie reconnu par notre droit depuis très longtemps », a déclaré Gérald Darmanin.
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Cependant, le ministre nuance : « Mais s’agissant des crimes qui touchent les enfants et afin d’éviter la récidive (…), il m’apparaît normal », a poursuivi le ministre devant la presse, de « pouvoir délier du secret les personnes qui signalent aux services de justice ou de police des enfants qui sont maltraités, violentés ».
À en croire les propos de l’homme politique, que l’on soit religieux ou non, « on ne peut pas laisser des dizaines de milliers d’enfants rester dans le secret et ne pas pouvoir partager cette information, (…) qui n’est pas comparable à toute autre confession », a insisté Gérald Darmanin. « On doit être délié, c’est la loi qui le dit d’ailleurs, du secret », a-t-il insisté, comme pour faire un rappel.