Selon « Le Monde », l’un des numéros du président Emmanuel Macron a été sélectionné par le Maroc comme cible potentielle du logiciel espion Pegasus. Une information catégoriquement rejetée par le gouvernement du Royaume du Maroc qui évoque une « campagne médiatique mensongère, massive et malveillante ».
Selon nos confrères du « Monde » et de « franceinfo », l’un des numéros du président Emmanuel Macron se trouvait dans la liste des cibles potentielles du logiciel espion Pegasus. Ce numéro a été sélectionné par une agence des services de renseignements marocains. Ce que dément catégoriquement le royaume chérifien.
« Le Royaume du Maroc condamne vigoureusement la persistante campagne médiatique mensongère, massive et malveillante, évoquant une prétendue infiltration des appareils téléphoniques de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères à travers un logiciel informatique », indique un communiqué du gouvernement relayé par l’agence MAP. « Le Gouvernement du Royaume du Maroc rejette catégoriquement ces allégations mensongères et infondées, et met au défi leurs colporteurs dont Amnesty International et le consortium forbidden stories, ainsi que leurs soutiens et protégés de fournir la moindre preuve tangible et matérielle, en appui à leurs récits surréalistes », souligne le communiqué.
Le logiciel espion Pegasus
Il y a quelques jours, une enquête d’un consortium de médias a révélé que les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise, ont été espionnés via Pegasus. Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont eu accès, de leur côté, à une liste, établie en 2016, de 50.000 numéros de téléphone que les clients de NSO avaient sélectionnés en vue d’une surveillance potentielle.
Ce logiciel n’est commercialisé qu’auprès d’Etats ou d’agences gouvernementales, avec l’aval du gouvernement israélien. Forbidden Stories a eu accès à une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone, entrés par une dizaine de clients de NSO dans le système qui active Pegasus.
L’organisation a alors partagé cette liste, qui court sur plusieurs années après 2016, avec un consortium international constitué avec plusieurs médias. Pendant plusieurs mois, près de 80 journalistes ont analysé ces numéros de téléphone et identifié nombre de leurs propriétaires, dans une cinquantaine de pays.