Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a déclaré sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le 29 janvier, il a lancé une campagne de levée de fonds visant à collecter 6 milliards de FCFA.
D’après lui, ces fonds serviront à couvrir les dépenses logistiques de sa campagne, notamment les déplacements, la communication et les supports promotionnels. Ils pourront également s’assurer la présence de scrutateurs dans tous les bureaux de vote.
Maurice Kamto insiste sur l’importance de cette surveillance. « C’est un défi de taille, mais indispensable pour garantir la transparence du contrôle », a-t-il affirmé, souligné que la présence d’observateurs des candidats est devenue essentielle au Cameroun. Il remet en cause la fiabilité d’Elecam, l’organe en charge des élections. « En théorie, Elecam est censée garantir des élections libres et transparentes. Mais en réalité, ce n’est pas le cas », a-t-il déclaré.
Lors du scrutin de 2018, Elecam avait installé plus de 25 000 bureaux de vote à travers le pays, une logistique imposante qui complique la surveillance des partis d’opposition. Ceux-ci craignent des irrégularités favorisant le parti au pouvoir.
Arrivé deuxième en 2018 avec 14 % des suffrages, Maurice Kamto met cette fois sur une mobilisation financière et humaine renforcée afin d’intensifier sa campagne et de garantir une surveillance rigoureuse dans environ 28 000 bureaux de vote.