L’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad a officiellement déposé sa candidature pour l’élection présidentielle anticipée du 28 juin 2024.
Mahmoud Ahmadinejad, qui a dirigé l’Iran pendant deux mandats consécutifs de 2005 à 2013, a fait une apparition remarquée ce dimanche au siège de l’administration électorale à Téhéran. Entouré de ses proches collaborateurs, l’ancien président a affirmé qu’il revenait « à la demande du peuple » pour résoudre les problèmes économiques et sociaux du pays.
Depuis son départ de la présidence, Ahmadinejad avait été disqualifié par le Conseil des gardiens de la Constitution lors des élections de 2017 et 2021. Son retour sur la scène politique intervient dans un contexte particulier : l’élection présidentielle anticipée est organisée suite au décès d’Ebrahim Raïssi, président en exercice, dans un accident d’hélicoptère survenu le 19 mai.
Les candidats, dont l’ancien président Ahmadinejad, ont jusqu’à ce lundi pour déposer leurs dossiers. Le Conseil des gardiens publiera ensuite la liste officielle des candidats le 11 juin. Ces derniers disposeront de deux semaines pour faire campagne avant le scrutin du 28 juin.
Parmi les autres candidats, figurent des personnalités de premier plan comme l’ancien négociateur nucléaire Saïd Jalili, le maire de Téhéran Alireza Zakani, l’ancien président du Parlement Ali Larijani, l’ancien gouverneur de la banque centrale Abdolnaser Hemmati, et le ministre de la culture Mohammad Mahdi Esmaili. En revanche, le président par intérim Mohammad Mokhber a décidé de ne pas se lancer dans la course, et Mohammad Bagher Ghalibaf, récemment réélu président du Parlement, n’a pas encore clarifié ses intentions.
Après avoir déposé sa candidature, Ahmadinejad a exprimé sa volonté de « promouvoir et améliorer l’environnement des affaires, mettre fin à la corruption, limiter l’ingérence excessive du gouvernement, ouvrir le territoire aux entrepreneurs et créer une plate-forme pour les investissements ». Son discours semble axé sur la résolution des problèmes de subsistance de la population iranienne, un message qui pourrait résonner fortement auprès de l’électorat en cette période de difficultés économiques.