La condamnation de l’homme d’affaires Olivier Boko et de l’ex-ministre des Sports Oswald Homéky continue de faire des vagues au Bénin. L’ONG Réveil d’Afrique, à travers son président Mathieu Bidossessi Accrombessi, a saisi la Cour constitutionnelle pour dénoncer une atteinte au droit à la défense lors du procès tenu devant la CRIET.
Selon L’Investigateur, dans son recours du jeudi 6 février 2025, l’ONG soutient que les accusés n’ont pas bénéficié d’un procès équitable, en raison de l’absence de leurs avocats au moment des débats cruciaux. En effet, les conseils d’Olivier Boko et Oswald Homéky s’étaient déconstitués, dénonçant une partialité présumée des juges et des liens supposés avec le pouvoir exécutif.
Face à cette situation, la CRIET avait suspendu les débats et accordé un délai aux prévenus pour choisir de nouveaux avocats. Toutefois, lorsqu’ils ont sollicité 15 jours supplémentaires pour organiser leur défense, le tribunal ne leur a octroyé que cinq jours. À la reprise du procès, les accusés étaient toujours sans avocats, mais les juges ont décidé de poursuivre les débats et de prononcer leur condamnation.
Violation des droits fondamentaux ?
Pour l’ONG Réveil d’Afrique, cette situation constitue une violation flagrante de l’article 17 de la Constitution béninoise qui garantit à tout accusé les conditions nécessaires à sa libre défense.
Se basant sur l’article 114 de la Constitution, le requérant demande à la Cour constitutionnelle de reconnaître cette violation des droits fondamentaux et d’ordonner la reprise du procès, afin d’assurer une défense équitable aux condamnés.
Alors que ce dossier reste très sensible sur le plan politique, la Cour constitutionnelle est désormais face à un enjeu majeur: valider ou rejeter la demande de reprise du procès.