En réaction à la condamnation à mort de son ressortissant Jean-Jacques Wondo par la justice congolaise, dans le cadre de la tentative de coup d’État manquée de mai 2024 en République démocratique du Congo (RDC), la Belgique a décidé de rappeler son ambassadeur à Kinshasa « pour consultations ».
Cette décision a été annoncée dans un communiqué officiel publié sur le site du ministère belge des Affaires étrangères. « Nous rappelons immédiatement notre ambassadeur à Kinshasa pour des consultations temporaires », indique le communiqué, exprimant une « profonde déception et une incompréhension totale ». Bruxelles a également averti que cette condamnation aurait des « conséquences sur les relations bilatérales », lesquelles seront réévaluées.
De plus, la Belgique a convoqué l’ambassadeur de la RDC afin de lui faire part de ses « vives préoccupations ». Le ministère belge des Affaires étrangères a rappelé que son ambassade à Kinshasa avait suivi l’ensemble de la procédure judiciaire, de la première instance jusqu’à l’appel, en insistant sur l’importance de l’indépendance judiciaire et du respect des droits de la défense pour garantir un procès équitable. Le communiqué souligne toutefois les «faiblesses manifestes des preuves présentées» lors des audiences.
Le lundi 27 janvier 2025, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a confirmé en appel la peine capitale pour 37 accusés, dont le belgo-congolais Jean-Jacques Wondo, jugé coupable de leur participation présumée à une tentative de coup d’État manquée le 19 mai 2024. Parmi les autres condamnés figurent cinq étrangers : trois Américains, un Britannique et un Canadien, tous d’origine congolaise, mais naturalisés, sauf les trois Américains, nés aux États-Unis.