Cheikh Ali Amini, iman à principale mosquée de Béni au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, a été tué d’une balle dans la tête, samedi 1er mai en pleine prière à la mosquée de Mupanda, située dans la commune Ruwenzori.
Cheikh Aliamini a été abattu samedi d’une balle à la tête dans la principale mosquée de Béni au Nord-Kivu, ont indiqué des sources locales concordantes. L’Imam Aliamini était le Président de la communauté islamique locale en charge des cultes.
Les circonstances de ce drame, ni l’identité de ses assaillants n’ont pas été précisées. Selon les témoins, il s’agit d’un homme armé qui a tiré sur lui, c’était à 19 heures ( heure locale). L’imam décédé a été récemment appelé par les renseignements militaires en ville de Beni. Selon les sources sécuritaires, il pesait des menaces sérieuses sur lui. Ali Amin qui intervenait sur une Radio locale pour prêcher la parole de Dieu, était actif dans la prévention contre les groupes armés radicaux.
Dizaines de groupes armés
Le Nord-Kivu est une province de l’Est de la République démocratique du Congo où loi des armes prévaut. Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a décrété récemment l’« état de siège » dans deux provinces de l’Est du pays frappées par la violence des groupes armés et des massacres de civils, a indiqué le porte-parole du gouvernement. Une « ordonnance » doit encore détailler les modalités d’application de cet « état de siège » annoncé dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a affirmé le porte-parole, rendant compte vendredi soir du Conseil des ministres.
Cette mesure du gouvernement congolais fait suite à une vague de protestation sans précédent dans l’est contre la multiplication des massacres et la perpétuation de l’insécurité. Selon l’ONU en effet, il y a chaque jour plus de sept exécutions par jour, six par les groupes armés, une par les forces de sécurité.
Des dizaines de groupes armés de taille variable sont encore actifs dans l’Est de la RDC – 122, d’après un groupe d’experts. Les ADF, à l’origine des rebelles musulmans ougandais, sont de loin les plus meurtriers : ils sont accusés du massacre de plus de 1 000 civils rien que depuis novembre 2019 dans le territoire de Beni.