A partir de ce lundi 7 octobre 2024, le géant minier anglo-australien BHP fera face à un procès d’une ampleur exceptionnelle devant la justice britannique, selon les informations rapportées par RFI.
En effet, un groupe de 700 000 plaignants, principalement brésiliens, réclame des comptes à la multinationale pour la rupture du barrage de Fundão survenue en 2015, dans l’État de Minas Gerais au Brésil. Cet effondrement est considéré comme la pire catastrophe environnementale de l’histoire du pays.
Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage a libéré plus de 40 millions de mètres cubes de boue toxique, submergeant plusieurs villages, dont celui de Bento Rodrigues, et causant la mort de 19 personnes. Les déchets miniers se sont également déversés dans les cours d’eau et ont atteint l’océan Atlantique, provoquant des dégâts écologiques considérables.
BHP, la plus grande société minière au monde par sa valeur boursière, minimise depuis longtemps l’impact de la catastrophe. La firme affirme avoir déjà versé les compensations requises et a rejeté les accusations d’une réponse insuffisante. Cependant, ce procès est considéré comme un test important pour la responsabilité des entreprises multinationales cotées à Londres face aux actions collectives engagées par des victimes étrangères.
Le verdict de ce procès est attendu avec attention, car il pourrait établir un précédent juridique crucial pour la responsabilisation des entreprises dans les affaires internationales de dommages environnementaux et humains.