Vendredi 15 octobre, dans l’après-midi, les autorités pénitentiaires russes, rapportées par les médias officiels, ont fait état de l’émeute dans une maison d’arrêt du Caucase. La cause, les abus des gardiens des lieux, à en croire les défenseurs des droits humains.
Le vendredi 15 octobre dernier, un incident majeur, impliquant 200 détenus, s’est produit à la colonie pénitentiaire du Caucase. Selon les défenseurs des droits de l’homme, il semble que les abus des gardiens est à l’origine du mouvement d’humeur. Suite à cette manifestation carcérale, les autorités russes ont ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette émeute de masse.
Cette manifestation de colère intervient, moins de deux semaines après le limogeage de responsables des services pénitentiaires, suite à la diffusion de vidéos, montrant des viols et des tortures sur des détenus dans une prison-hôpital de Saratov, dans le centre de la Russie.
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200 détenus ont participé à la casse
L’émeute a débuté, vendredi après-midi, dans la colonie pénitentiaire numéro 1 de Vladikavkaz, capitale de la république russe d’Ossétie du Nord, dans le Caucase. Selon la branche locale du Comité d’enquête, au moins 200 détenus ont pris part à des «troubles massifs accompagnés de violences et de destructions de propriété». «Les forces spéciales arrivées sur place ont pris les mesures nécessaires pour restaurer l’ordre», ont ajouté les enquêteurs dans un communiqué, affirmant que l’incident n’a pas fait de victimes. Une enquête pour «organisation de troubles massifs» a été ouverte.
Vendredi, l’agence Interfax avait cité des sources au sein des services pénitentiaires, affirmant que l’émeute avait éclaté après que deux détenus ont refusé d’obéir aux gardiens et «provoqué d’autres prisonniers». Mais, selon l’ONG spécialisée Gulagu.net, qui a des bases au sein du vaste système de colonies pénitentiaires russes, cette émeute a eu lieu après que des gardiens ont commencé à passer les détenus à tabac avec leurs matraques. «Pour faire cesser les violences, les prisonniers se sont ouvert les veines», a indiqué Gulagu.net sur Telegram.
En attendant d’y voir clair, l’enquête suit son cours pour déterminer les vrais auteurs et victimes de ce malheureux incident. Il faut rappeler, toutefois, que ce n’est pas la première fois que des détenus se soulèvent pour attirer l’attention des autorités sur leurs conditions de vie en milieu carcéral.