Boris Nadejdine, seul opposant à Vladimir Poutine et à son offensive en Ukraine à s’être présenté à la présidentielle de mars en Russie, a vu jeudi sa candidature rejetée par la Commission électorale.
Sans surprise, Boris Nadejdine se voit empêcher de participer à l’élection 2024. Boris Nadejdine, le seul candidat à vouloir s’opposer frontalement à Vladimir Poutine à la présidentielle de mars en Russie et qui ait dénoncé son offensive en Ukraine, a annoncé jeudi que sa candidature avait été rejetée par la Commission électorale. «Participer à l’élection présidentielle de 2024 est la décision politique la plus importante de ma vie. Je ne reviens pas sur mes intentions. Je ferai appel de la décision de la Commission électorale auprès de la Cour suprême», a déclaré M. Nadejdine sur Telegram.
L’instance en charge de l’organisation des scrutins en Russie, fidèle au Kremlin, n’a pas encore officialisé cette décision, mais selon l’opposant, celle-ci ne fait aucun doute. Dans un contexte de répression systématique de toute contestation du pouvoir en Russie, la réélection du président sortant Vladimir Poutine au scrutin organisé du 15 et 17 mars ne fait aucun doute.
La Commission électorale reproche à M. Nadejdine de ne pas avoir récolté les 100.000 signatures valides d’électeurs le soutenant pour pouvoir se présenter à la présidentielle. Lundi, un groupe de travail de la Commission avait déjà rendu un avis négatif sur la candidature de M. Nadejdine, assurant avoir trouvé 15% de “signatures erronées” parmi celles qu’il a soumises, soit trois fois plus que le plafond d’erreurs autorisé. Il est peu probable que la Cour suprême, une autre institution fidèle au Kremlin, rende une décision favorable à M. Nadejdine.