Au Rwanda, le rappeur Jay Polly, 33 ans est mort en détention dans des circonstances indéterminées le jeudi 2 septembre 2021. Il a été emprisonné depuis avril 2021 après avoir été arrêté lors d’une fête interdite où se trouvaient des stupéfiants.
Joshua Tuyishimiye alias Jay Polly est transféré à l’hôpital jeudi 2 septembre vers trois heures du matin. « Il était dans un état critique et inconscient. Les médecins ont essayé de le réanimer mais il est malheureusement décédé peu de temps après. Vers 03H30, il a été déclaré mort. (…) Je ne veux pas spéculer sur la cause du décès. Nous le saurons après l’autopsie« , a indiqué à l’AFP Pascal Nkubito, le directeur de l’hôpital Muhima situé dans la capitale Kigali.
Dans un communiqué, l’administration pénitentiaire rwandaise a annoncé qu’une « enquête approfondie » était en cours pour déterminer l’origine du décès. « Les principales informations dont nous disposons sont que Jay Polly et deux de ses amis (…) ont partagé un mélange d’alcool utilisé par les détenus pour se raser, d’eau et de sucre qu’ils ont préparé eux-mêmes« , explique le communiqué qui précise que le rappeur avait « été emmené à l’hôpital de la prison (mercredi) vers 18H00 » avant d’être transféré à l’hôpital Muhima.
La libération sous caution lui avait été refusée
Pour rappel, Joshua Tuyishimiye, 33 ans, avait été arrêté en avril avec plusieurs autres personnes à son domicile, où se tenait une fête. A l’époque, les fêtes étaient strictement interdites au Rwanda en raison du Covid-19 et les personnes prises en infraction sont contraintes de passer la nuit dans des stades, où sont diffusées sur haut-parleurs les directives sur le Covid-19, ou placées en détention.
Lors de son arrestation, informe la police, Joshua Tuyishimiye et des invités avaient été trouvés « en train de boire et d’abuser de stupéfiants« . « Parmi les contrevenants se trouvaient également trois ressortissants étrangers, qui ont été trouvés avec de faux certificats de test négatif au Covid-19« , avait dénoncé le porte-parole de la police, John Bosco Kabera.
A noter que le musicien avait assisté mercredi 1er septembre 2021 à une audience au tribunal. Lors de cette comparution, la date de son procès pour usage de stupéfiants avait été fixée au 2 décembre 2021. Une occasion saisie par le rappeur pour demander sa libération de prison, au motif que la période de détention provisoire de 30 jours était expirée, mais la libération sous caution lui avait été refusée.