Salwan Momika, réfugié irakien devenu une figure controversée en Suède pour avoir publiquement brûlé des exemplaires du Coran, a été tué par balles en banlieue de Stockholm, ont rapporté plusieurs médias suédois ce jeudi. La police a confirmé qu’un homme avait succombé à des blessures par balle mercredi soir, sans initialement révéler son identité.
Salwan Momika faisait l’objet de poursuites judiciaires pour incitation à la haine ethnique après ses actions provocatrices, qui avaient suscité de vives tensions en Suède et à l’international. Un tribunal de Stockholm devait rendre aujourd’hui son verdict sur ces accusations, mais l’audience a été reportée à la suite de l’annonce de son décès. « L’un des accusés étant décédé, nous avons pris la décision de différer le jugement », a indiqué la cour dans un communiqué officiel.
L’enquête sur cette fusillade a rapidement conduit à plusieurs interpellations. « Cinq personnes ont été arrêtées dans la nuit, et le parquet a ordonné leur placement en détention », ont précisé les autorités sans donner plus de détails sur leur éventuelle implication dans l’assassinat.
Les actes de Salwan Momika avaient déclenché une vague de réactions, notamment dans le monde musulman, où de nombreuses manifestations avaient eu lieu pour dénoncer ses actions. La Suède, qui a récemment renforcé ses mesures de sécurité face à la montée des menaces terroristes, surveillait de près les conséquences des actes de l’homme, qui avait affirmé agir au nom de la liberté d’expression.